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Gérer ses émotions... non!

J’ai un tableau avec les émotions écrites dessus. Les grandes catégories et les sous-catégories et je dois m’y fier pour comprendre ce que je vis. C’est étrange de se dire qu’il n’y a pas juste la joie, la tristesse, la peur et la colère, mais bel et bien une panoplie d’émotions toutes interconnectées et surtout qui se ressemblent. En exemple, être mal à l’aise peut se retrouver dans la peur, mais en même temps dans la tristesse. Petit problème, je suis souvent mal à l’aise. Oupsie!


Dans ma vie, j'ai vécu beaucoup d'émotions à éviter, car ma vie m’amenait dans ces chemins-là. Aujourd’hui, j’essaie d’avoir plus de joie dans ma vie, mais aussi de comprendre ce que la joie veut vraiment dire. J’essaie de faire un chemin vers le bonheur et de contrôler la rage qui m’habite. Je ne peux pas laisser cette colère ou la tristesse qui l’accompagne envahir ma vie et la guider. Je dois prendre le dessus. Mais maudine que ce n’est pas évident! Je suis aussi bonne avec les émotions que mon fils de 10 ans. On va bien ensemble lui et moi.

Je me souviens ados, les seuls sentiments que je ressentais étaient la jalousie, la haine et le dégoût de moi-même. Puis sont arrivés l'âge adulte et la maternité. J’étais toujours coupable d’avoir oublié quelque chose ou de ne pas avoir assez fait de quelque chose. Comme si j’étais programmée pour être un échec. Il faut dire aussi que j’écoutais du Evanescence en boucle dans mes écouteurs et que je ressemblais à ce qu’on appelle une ado chiante. Bon, pas SI chiante, puisque je tentais beaucoup de travailler sur moi. Mais mes humeurs étaient complètement déréglées et jamais extériorisées. J’étais une soupape prête à exploser.

Mais malgré toutes les humeurs non gérées et la colère qui grondait en moi, je n’ai jamais vraiment explosé. J'ai surtout été malade. Mon corps me lâchait régulièrement et que dire de ma tête. J’étais dans un nuage noir sans bon sens et je n’arrivais jamais à m’en sortir. J’étais toujours de bonne humeur, mais c’était un masque parmi tant d’autre. Je m’étais mis un masque permanent qui ne tombait jamais. Même maintenant que j’ai enfin l’occasion d’être seule, je ne le laisse pas craquer. J’ai peur que s’il tombe, je tombe aussi.

Mes émotions, c’est mon jardin secret. Peu de personne savent vraiment ce que je vis dans ma tête. Je garde tout ça caché comme le plus précieux des trésors, car je n’ai pas le temps de les vivre. Je dois prendre ce temps-là, mais on m'a tellement bloquée dans les dernières années que maintenant ça fait partie intégrante de moi. Mon masque est ma protection contre les intempéries, mais j’ai peur qu’il saute. J’ai peur de devenir faible et d’être un boulet. Mais ça, c’est entre moi et mes neurones. Faut qu’on se parle un peu dans le blanc des yeux nous deux.

Partie manger une crème glacée pour me relaxer 😊


Bonne soirée!

France P.

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