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unetempetealafois

Fragile comme du verre

Je suis avec ma blonde depuis près de 5 ans et dès le début de notre relation, elle m’a dit «T’es sûre de vouloir essayer avec moi? Je suis impulsive, intense; je suis TPL». Ça ne m’a jamais fait peur ni arrêté. Je l’aime même si ça implique de petites péripéties au quotidien. Je l’ai déjà vue dans des tempêtes mais là, elle vit un ouragan à l’intérieur. Les amoureux/euses qui sont en relation avec une personne ayant un problème de santé mentale ne se prononcent pas si souvent, mais j’aimerais bien le faire. J’ai écrit ce qui est, à mes yeux, une lettre d’amour à mon amoureuse fragile comme du verre.



Ode à celle que j'aime

Je sais que la dernière année a été difficile. Tu as encaissé les coups sans jamais tomber. Tu restes droite, forte et inébranlable. Ça, c’est ce que tu projettes. Mais moi, je te connais, je t’observe et je t’aime. Je sais qu’ils t’ont brisée un peu. Je leur en veux. Je leur en veux de t’avoir enlevé ta petite étincelle et d’avoir fait naître un doute constant dans ton esprit. Sur ta façon d’agir, de parler, de penser. Sur ta personnalité, sur tout ton toi. 


Dès que je t’ai rencontrée, il y a 5 ans, je t’ai trouvée fascinante. Ton entrain, ton humour et ton grand coeur d’enfant m’ont charmée rapidement. J’ai découvert une personne généreuse qui était incapable de jugement et de méchanceté. Ça me fait halluciner quand je réalise que les autres ne prennent pas le temps de connaître cette femme merveilleuse que tu es. J’imagine que ce que tu as vécu a fait mal, ça te brise une estime. Mais tu te démènes et tu réussis à être une bonne employée, une amie présente, une fille et une petite-fille dévouée, une conjointe aimante et une mère ô combien exceptionnelle.


La seule personne envers qui tu es dure et intransigeante est toi-même. Tu ne te donnes pas le droit de craquer et de ne pas être "parfaite". Tu as le droit d’être fatiguée, écoeurée, en colère et triste. Tu es habituée d’avoir le mauvais rôle, d’être celle dont les émotions intenses dérangent. Mais laisses-moi te dire une chose, tout n’est pas de ta faute.


Ce matin, je lisais des textes sur le blogue "Une tempête à la fois" et j’ai compris. J’ai compris que, oui, l’adaptation à la maternité je la trouve difficile. Mais je dois mettre ça de côté pour toi. Je n’ai pas été assez douce avec toi dernièrement alors que tu en avais besoin. J’ai entendu quand tu t’ouvrais enfin à moi, mais je n’ai rien fait. J’ai été aveuglée par ta facette imperturbable. Mais aujourd’hui, je te vois fragile. À un coup dur de te briser en mille morceaux. Je me sens un peu impuissante face à tout ça. Mais je t’aime et aujourd’hui, je te promets de faire plus attention à toi, d’en faire plus pour te laisser en prendre moins sur tes épaules, de t’aimer autant que tu le mérites en compensant pour l’amour que tu ne t’accordes pas. J’aimerais avoir ce qu’il faut pour t’enlever toute trace d’insécurité qui traîne sans cesse dans ta tête. Mais je veux te rassurer, je ne te laisserai pas tomber. Jamais. Même si tu ne te sens plus toi-même et que ta joie est partie en voyage pour un temps indéterminé. Je serai là à son retour et je ferai tout en mon pouvoir pour la faire revenir plus vite.


Je ne t’abandonnerai pas. Je suis là pour rester parce que je t’aime et j’ai bien l’intention de t’aimer encore longtemps.


L’amoureuse.

(Texte anonyme)

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