top of page

Vivre mes émotions à travers la musique


«Pourquoi aimes-tu autant la musique ? Parce que quand on te laisse tomber ou on te fuit, elle est toujours là.»

«Quand tu vas bien, tu écoutes la musique, et quand ça ne va pas, tu écoutes les paroles.»

«La musique, c’est la vie, c’est pourquoi notre cœur à un rythme.»



Ce sont peut-être des bribes de mots que tu as entendus quelque part, en faisant défiler ton fil d’actualité. Pour moi, elles sont porteuses de toutes les émotions que j’ai vécues. Je ne m’exprime pas toujours comme je le voudrais. Parfois les mots sortent et ce n’est pas du tout ce que j’ai en tête. Je blesse au lieu de faire sourire. Ma nervosité se pointe, je ne sais plus comment rattraper le tir et la maladresse s'empare de moi. La fameuse perception de l’autre. Comment bien doser ses mots, ses intonations ? 


C’est une des raisons pour lesquelles j’ai trouvé refuge dans la musique à un jeune âge. Tant de choses voulaient être exprimées, et je trouvais la justesse des mots en chanson. Je me sentais moins seule, je me disais que la personne ayant composé la mélodie et les paroles avait vécu quelque chose de similaire. Les écouteurs dans les oreilles, je me laissais aller vers un autre univers pour m’évader, et peut-être aussi m’aider à m’exprimer. Communiquer et exprimer ses émotions, c'est tellement stressant. Je crois que j’ai surtout évité de le faire en me réfugiant dans la musique quand j’y pense un peu plus longuement. 


Quand les mots et les émotions ont du mal à sortir, la musique est là. Combien de fois, j'ai voulu donner une petite liste de musique à quelqu’un et lui dire: ­«tiens écoutes ça, je ne suis pas en mesure de bien m’exprimer et je crains que tu n'interprètes pas mes mots de la bonne façon, alors j’ai trouvé un autre moyenJe ne le faisais pas, j’avais trop peur qu’on me trouve étrange. Dans les moments où les larmes ne coulaient pas, je sortais les violons tristes, les guitares criardes, les hautes notes de saxophones et les petites notes de piano. Dans les moments de colère, c'étaient les guitares électriques et les coups de batteries les uns après les autres.


Je ne compte plus le nombre de CD gravés que j'ai pu faire «dans mon jeune temps» pour accompagner des trajets en voiture où je n'avais aucune idée de la destination. J'avais un besoin de m'évader, de parler, mais rien ne sortait. Chanter était libérateur, mais ça ne contribuait pas à résoudre le vrai problème: cette anxiété de communiquer. Encore aujourd'hui, le défi est présent, mais il prend une toute autre forme avec les cellulaires. Ce petit émoticône oublié, le point d'exclamation ou le point mal positionné... Suis-je en train de lire un texto de quelqu'un qui est en colère après moi ? Comment bien y répondre sans encore tomber dans la fuite et m'assurer d'être bien comprise ?


La communication est tout un art et un défi, et je crois que ça le restera toujours. Cependant, je trouverai toujours refuge dans la musique. Parce qu'elle me permet de faire descendre les émotions ou les faire sortir, et cela me calme avant de m'exprimer. Je suis donc moins sur la défensive ou impulsive, et je prends le temps nécessaire avant de parler. J'ai encore plein de listes de musique de tout genre, maintenant à portée de main dans mon téléphone. Les notes et les paroles me bercent, me mobilisent vers mon objectif de continuer de mieux communiquer, et de ne pas tomber insécure et anxieuse de le faire.


Merci chère musique !



Mérédith

132 vues0 commentaire

Comentarios


bottom of page