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Santé Mentale: prendre le temps de guérir


Il y a un an jour pour jour, je ne voyais pas le temps passer. Pas que j'étais trop occupée. Bien au contraire. J'étais au début d'un long congé de maladie, la tête et le cœur pris dans un brouillard tellement dense que je ne pensais jamais pouvoir passer au travers. Mes journées passaient sans que j'y participe. J'étais spectatrice de ma vie, trop engourdie par la dépression et l'anxiété pour y jouer un rôle concret.


Un an plus tard, est-ce que je vais mieux? Oui. Est-ce que je suis redevenue celle que j'étais avant? Non. Prendre le temps de guérir, c'est aussi apprendre. J'ai appris à me respecter, à me prioriser, à m'aimer, à me donner de l'importance, à penser à moi avant de penser aux autres. Comment veux-tu qu'on te respecte et qu'on respecte tes limites si toi-même, tu ne le fais pas? Comment veux-tu qu'on t'accepte et qu'on t'aime tel que tu es si toi-même, tu n'y parviens pas?


Dans une société où tout doit aller toujours plus vite et être toujours plus efficace, prendre cinq mois de congé maladie et plus de sept mois avant d'être capable d'affronter ses journées sans avoir peur de tomber, c'est long. Est-ce que c'est trop long? Non. Chacun y va à son rythme. J'ai eu besoin de tout ce temps et je me remercie de l'avoir pris, de ne rien avoir précipité, de m'être respecté. Je ne dis pas que c'était facile tous les jours, loin de là. Il y a des jours où ça n'allait pas assez vite à mon gout, mais je n'aurais pas pu aller plus vite de toute façon. J'ai appris à prendre le temps.


Un an plus tard, je peux dire que je vais bien en le pensant vraiment. Je regarde l'année parcouru et je suis fière de moi. Est-ce que je retomberai un jour? Peut-être, mais je sais maintenant comment me relever.


Virginie


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