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Quand l'anxiété te mène par le bout du nez

J'essaie de reprendre le dessus. Je suis en mode solution, sincèrement, mais il n'y a rien qui fonctionne.


Dernièrement, j'ai remarqué que j'ai commencé à développer un genre de TIC. Quand l'anxiété monte, je me frotte les yeux en tremblant, et tellement fort que ça me fait mal. C'est comme si je canalisais mes angoisses de cette façon. Tant que je ne ressens pas une douleur physique, je continue. Tellement alerte, je suis rapidement allée voir le doc pour voir s'il n'y avait pas quelque chose à faire. J'ai tenté de résoudre le problème, mais rien. Le maudit problème, il persiste.


La convalescence de ma femme, suite à son opération, se passe tout de même bien. Elle arrive à m'aider au mieux de ses capacités. Malgré tout, je me suis sentie tomber doucement. Je crois m'être mise trop de pression pour m'occuper des enfants, continuer à travailler et entretenir la maison. Et je trouve ça vraiment difficile, voir impossible.


Au moment où je me suis mise à souhaiter avoir une baguette magique pour que l'appart se range lui-même, j'ai su qu'il me fallait faire quelque chose. J'ai donc demandé de l'aide pour reprendre le dessus. J'arrivais à faire les tâches ménagères de base, mais comme je sors d'un 2 ans plutôt dépressif, ça faisait longtemps que je laissais aller l'état de l'appartement. Nous avons engagé une personne pour qu'elle vienne nous donner un coup de main afin de faire un grand ménage en profondeur. Seulement, je me suis sentie jugée tout le long. Ma perception, peut-être. Reste que les crises d'anxiété ont embarqué de plus belle les jours qui ont suivis. Encore une solution qui n'a pas porté fruits tant que ça.


Et finalement, il y a ma fête qui arrive à grand pas. Je n'ai pas le goût. Je n'ai pas envie de voir la page du calendrier se tourner sur une année qui fût assez dure, autant mentalement que physiquement. J'aimerais que cette journée fasse place à un nouveau départ, laissant toute mon angoisse derrière moi. Mais je sais que c'est impossible. Y'a pas de tour de magie qui se trame simplement parce que c'est notre fête. Pour ça, j'avoue que je n'ai pas de solution en tête. En fait, j'ai rencontré un thérapeute, mais pour tous ces sujets-là, pas juste ma fête. Sauf que ce fût un des pires matchs de ma longue vie de consultation.


Mais tout ça m'a amené à réfléchir. Je me sens ancrée dans mon anxiété, comme si c'était elle qui avait le gros bout du bâton, peu importe ce que je tente de faire pour m'aider. Elle contrôle ma vie. Je ne suis plus que café et anxiété. Et les fois où je ne me sens pas anxieuse, je me demande ce qui se passe et donc finalement, je me mets à en faire, de l'anxiété. Comme si cette souffrance était maintenant ma normalité. Comme si tous les médicaments que je prends ne servaient à rien!


D'ailleurs, à ce sujet, je me demande souvent à quoi je ressemblerais présentement sans aucune médication? Suis-je passablement heureuse ou en méga grosse dépression? J'aimerais tester ma vie sans médicament quelque temps, simplement pour repartir à zéro. Je sais que je devrais sûrement en reprendre certains, mais sur de nouvelles bases, avec un meilleur dosage peut-être? T'es-tu déjà demandé ça, toi? Ce que tu aurais l'air «au naturel« ?


Anyway, il me faut oublier l'idée. Je n'ai pas le temps pour un sevrage. J'ai deux enfants qui comptent sur moi. Un jour peut-être, je pourrai me réinitialiser, mais pas pour l'instant!



Allez dodo!

Bonne nuit!


France P.

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