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Mon arrêt de travail : Un coup de réalité en pleine figure

Bienvenue dans le monde des péripéties de Valérie. Tout comme le printemps qui arrive avec ses nouvelles brises d'air frais, vient tout à coup le temps où j'ai envie de changer de vie. La nouveauté m'appelle : que se cache-t-il pour moi de l'autre côté de la rive? J'ai quitté mes aventures de vie montréalaise. J'ai tout lâché. Bye Bye le trafique, Bye Bye mon poste de travail, au revoir Montréal, tu m'as bien servi durant les années où tu m'as accueillie. Il est maintenant temps pour moi de voguer vers de nouveaux horizons, dans une ville plus tranquille, au bras de mon nouvel amoureux. Nouvel appart, nouvel job, nouvelle vie, et hop! Let’s go! On ne lâche pas! «On est beaux, on est fins on est capables!», comme dirait ma mère.


Un an passa à voguer sur la vague des nouvelles expériences de vie en banlieue, avec les péripéties de la Covid qui nous ont suivies jusqu'ici, malheureusement. Ma vie se résumait maintenant ainsi: - Performer au travail, car je suis nouvelle, - Performer à la maison pour mon nouveau couple, - Performer pour s'adapter à mon nouvel environnement malgré les embuches et la pandémie. Tout allait si bien jusqu'à ce que je craque.


Tout à coup, le sol s'est mis à trembler sous mes pieds. Les sons et les lumières sont soudainement devenus trop forts. Rien n’allait plus. J’avais l’impression que les gens commençaient à tourner autour de moi. La gravité pesait sur mes épaules et rendait mes jambes si lourdes qu’elles avaient du mal à me supporter. Et par-dessus tout, j'avais du mal à respirer. Cette sensation d’étouffement, je ne pouvais plus continuer à avancer en l’ignorant. Je connais ces symptômes, ce sont ceux d'une crise de panique qui monte en moi.


Mais pourquoi maintenant? Rdv chez le médecin: Arrêt de travail.



Deux semaines plus tard, je franchissais les portes de l'urgence psychiatrique vêtue d’une mince jaquette bleue.


Que s'est-il passé? Ça fait maintenant huit mois que je suis en arrêt de travail. C'est très difficile à accepter pour moi qui s'est toujours bien débrouillée dans la vie. Je sais travailler dur pour obtenir ce que je veux. Mais parfois, mon corps devient épuisé. Cependant, par le temps que je m'en rende compte, il est déjà trop tard.


Mon plus grand travail à faire sur moi, c’est d'apprendre à être réaliste: J'ai trois diagnostiques. Trouble d'anxiété généralisé, trouble de la personnalité limite et trouble panique. Ce n'est vraiment pas facile à accepter. J'en suis constamment frustrée parce que ça me pourri la vie, littéralement ! Donc voilà où j’en suis. J'apprends à accepter la réalité et à être indulgente envers moi-même. Mon amour-propre et mon orgueil en prennent un sale coup à chaque fois, mais avec vous qui me lisez, je me sens moins seule. Maintenant que le plus gros de la tempête est passée, j'apprends à me reconstruire, un petit pas à la fois, tout en voyant le printemps revenir à nouveau se pointer le bout du nez. Cette fois-ci, je serai plus sage dans mes décisions, en respectant mes conditions, bien sûrs… Jusqu'à ma prochaine aventure!



- Valérie

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