Lettre à ma maman : je ne t'en veux pas pour ma santé mentale fragile

Chère maman,

Je t'écris cette lettre aujourd'hui, peut-être que d'autres parents se reconnaîtront. Je ne te rends pas responsable de m'avoir transmis l'anxiété. Car oui, ça peut être héréditaire! Je réalise, en dépassant mes 20 ans, que ça fait partie de nous, de notre famille et de notre histoire. Je veux que tu saches que malgré ça, tu m'as appris à être à l'écoute des autres, à chercher des solutions pour ne pas sombrer et à être forte. Je suis sûre que toutes nos aventures anxieuses m'ont permis de devenir la femme que je suis aujourd'hui.

Je t'ai vue pleurer, baisser les bras, mais aujourd'hui, je te vois essayer de sortir de ta peine. Tu me dis toujours : « Je suis fière de toi, tu trouves toujours une solution ». Et j'ai envie de te dire que toi aussi, tu peux. Si j'ai cette force aujourd'hui, c'est parce que je t'ai vue te battre toute ma vie. Tu n'es pas seule, même si parfois tu dois te sentir aussi extraterrestre que moi et l'impression d'être la seule à vivre des émotions comme celles-ci.

Je comprends aussi que notre relation n'a pas toujours été facile. Je sais que tu n'as jamais choisi ce lourd héritage. Mais sache que jamais je ne t'en voudrai pour ça. Je t'en voudrais seulement si tu baisses les bras. Soyons fortes et unies ensemble. Un jour, tu seras fière de la femme que tu es devenue, tout comme moi, je suis fière de toi.

Pour tous les parents qui ont transmis l'anxiété, ou qui vivent aux côtés de personnes anxieuses, soyez fiers de votre force.

Jade