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Le bon côté des choses, petit à petit


J’avais envie que tu réalises que derrière toutes tes crises d’anxiété, tes larmes, tes envies de vengeance, tes cris, tes envies de te faire du mal, se cache en vrai de la résilience que tu ne vois peut-être pas. Se remémorer le passé pour en faire un apprentissage n’est pas si simple, je sais. Pour ma part, j’ai choisi des mots qui résonnent en moi pour l’écrire, y faire face, et ensuite tourner la page, fermer le bouquin. Et ce fût plus que jamais intense dans ma période de célibat et des moments de solitude.


Ce besoin d’être aimé est normal, mais à un certain moment, on a le droit d’en avoir marre. Je veux être positive, mais réaliste en faisant quelques constats. Je ne comprenais plus le besoin de voir du positif, jusqu'au moment où j'ai fait le choix de me prioriser. Sous forme de lettre, ce fût comme suit.


Merci à ceux qui m’ont aimée pour ensuite me faire sentir comme une moins que rien. Vous m’avez fait voir que je n’avais pas respecté mes besoins et mes limites dans une relation, et que moi aussi, j'ai droit à un bonheur doux et simple. Je mérite quelqu'un qui me fait sentir bien, et ce, en tout temps.


Merci à ceux qui m’ont «ghosté». Vous m’avez fait prendre conscience que je préférais garder mes valeurs de respect envers les autres au lieu de prendre la fuite, mais aussi de savoir quitter une conversation pour garder mon énergie sur les personnes qui comptent vraiment. 


Merci à ceux qui m’ont utilisée comme passe-temps. Je suis tombée dans le piège, mais je sais maintenant y mettre un terme pour qu'on ne profite pas de moi. Je connais la douleur quand on abuse, et je fais en sorte le plus possible que ça ne se reproduise pas. C'est parfois si subtil, mais malheureusement très présent. Chaque expérience m'a apprise à redéfinir mes limites et regarder les actions posée, pas juste les paroles.


Merci à ceux qui n’étaient supposément pas prêts à s’engager. C’était peut-être l’excuse pour mettre un terme à notre lien, ou ne pas vouloir s’engager pour avoir juste les bons côtés, mais j’ai réalisé qu’attendre que tout soit parfait menait à de l’inaction bien souvent. Certes, on peut attendre et mettre quelques outils dans notre coffre. J'ai fait faire des prises de conscience aux autres, mais surtout à moi-même. J’ai donc appris à m’exposer tout en continuant de voir le positif de la situation. Je sais que la bonne personne se présentera dans ma vie et aucune question ne se posera. Ce sera naturel, doux et léger.


Merci à ceux qui ont pris trop de temps pour me montrer de l’intérêt, ou qui se sont amusés à partir et à revenir. Le bon moment peut être le pire pour quelqu'un. Certes, c'est difficile de démêler les cartes de l'attirance, des besoins, des sentiments amoureux et de toutes les émotions qui peuvent traverser l'esprit. Ce comportement m'a fait prendre conscience que je sais ce que je veux, ce que je vaux, et que je suis prête à attendre...mais pas pour être le bouche-trou ou le dernier choix. J'ai des besoins, des limites et je me dois de les respecter.


J'ai vécu beaucoup de choses dans ma vie, et pour moi, tout ce qui touche de près ou de loin mon p'tit cœur a été ce qui m'a causé le plus de douleur, d'anxiété, de doutes, de larmes, de sautes d'humeur, et j'en passe. Je n'avais jamais ressenti autant de rage, de honte et de désir de vengeance auparavant. Mais sache que ces émotions sont normales et valides. Il est possible d'apprendre à les accueillir, les vivre, afin qu'avec le temps, on puisse mieux y faire face. Les écrire et mieux les extérioriser m'ont grandement aidée dans mon cheminement, et ainsi voir le bon côté des choses beaucoup plus rapidement. Est-ce que j'ai des rechutes ? Bien sûr ! Cela fait partie du processus. Je vois maintenant chaque déséquilibre comme une opportunité de revoir mes besoins et mes limites, et je m'assure ensuite de les respecter pour mon bien-être.


Mérédith


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