Je m’aime donc je suis ! (Le «après» d’une relation toxique)
Personne ne me dit comment m’habiller, me maquiller, quand rentrer, comment faire à manger. Plus personne ne me questionne après être sortie avec mes amies pour savoir qui était là, de quoi avons-nous parlé.
Pour certains, ce retour à la liberté semble être troublant, car ils sont habitués de se faire diriger, voire contrôlés. Ils se sentiront donc dépourvus, car ils ne seront plus comment agir étant donné qu’ils n’auront plus de consignes ou d’ordres à suivre. Ils peuvent même commencer à s’ennuyer de leur bourreau, puisque ce dernier a réussi à créer ce besoin d’eux et, maintenant qu’ils ne sont plus là, il ne reste que le sentiment de manque, un trou, un vide. Qui est-ce que je suis sans lui, j’aimais pourtant me sentir sienne, car ça me donnait de l’importance à ses yeux. ...quand il y a ce manque, on ne se rappelle plus qu’on se sentait piégés, contrôlés, emprisonnés....
Pour ma part, je n’ai pas ressenti ce manque. Je me suis sentie tout de suite libre. J’étais enfin capable de respirer. Je me sentais légère. Je pouvais faire enfin ce que JE voulais sans avoir à me justifier et à avoir peur des représailles.
Je n’ai eu aucun problème à rencontrer d’autres personnes. Mais le problème est survenu quand cela devenait plus sérieux. De nouveaux, je ne me sentais plus moi-même, j’essayais d’être quelqu’un d’autre pour plaire à l’autre...parce que c’est ce que j’avais appris à faire. J’étais devenue un caméléon qui s’adaptait aux changements d’humeur. La grande question qui est survenue est la suivante: Si je suis libre d’être celle que je veux, donc celle que je suis, en revanche qui suis-je réellement?
Je ne sais plus qui et comment être alors, je suis anxieuse et ne suis plus capable de rien ressentir pour l’autre. À la minute où le mot engagement commence à faire irruption entre moi et une autre personne, j’angoisse et je cherche à me sauver parce que je ne me sens pas bien dans cette situation. Je n’ai jamais eu cette sensation avant cette rupture, mais là, elle est présente à chaque fois.
J’ai enfin réalisé que je devais travailler sur moi avant d’y faire entrer quelqu’un d’autre dans ma vie. Depuis que cette décision est prise, je me sens libérée d’un poids. Après deux ans de séparation, je ne me sens pas prête et je l’accepte enfin. Je suis bien avec moi-même et plus forte que jamais. Je prends du temps pour moi et apprends à me définir sans le regard de quelqu’un. Je n’attends plus d’approbation et je vis pour moi. Je veux montrer à mes enfants qu’il faut se faire confiance si on veut faire confiance en une autre personne. Je veux surtout qu’ils sachent que la vie est aussi palpitante pour une personne seule et qu’on n’a pas besoin de l’autre pour «être». Après l’expression: Je pense donc je suis. Il y a : Je m’aime donc je suis.
Anonyme
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