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Continuer d'avancer


J'ai grandi dans une famille aimante, mais je suis loin d'avoir eu une adolescence comme les autres. Et c'est probablement un des facteurs, en plus des facteurs biolgiques, qui ont fait que j'ai aujourd'hui un diagnostic de TDAH et que j'ai reçu par le passé un diagnostic de TPL modéré (qui est passé à un TPL résiduel, à force de prises de conscience et de travail sur moi). Je vis aussi invariablement des dépressions saisonnières. Mais tout ça, ce ne sont que des étiquettes. Ça ne dit absolument rien sur ma personne.


Me voilà donc aujourd'hui, au sein d'un blog sur la santé mentale. Depuis le temps que je souhaite écrire sur ce pan de ma vie. Mais je n'étais pas prête à sortir du placard, à m'annoncer telle que je suis. Maintenant je le suis, et j'ai envie de vous faire faire un petit tour du proprio.


18 années se sont écoulées depuis l'annonce de mes diagnostics. Une fois passé la phase du deuil et celle des «si j'avais su avant» et « oh! c'est ça le problème», un processus complexe s'est enclenché. J'ai entamé une grande traversée intérieure, qui se résume médicalement parlant par des thérapies cognitivo-comportementale, des essais pharmaceutiques et des suivis psychiatriques. Et tout ça pour quoi? Pour quoi ? En fait, je dirais... Pour qui ?


Mon histoire inclus davantage de «qui». Vous savez, ces petits bouts de nous qui ne sont pas nous ? Et oui, tout ça pour eux, mes enfants. Ils ont beau avoir aujourd'hui 20, 18 et 17 ans, ils sont toujours ma source d'inspiration pour continuer d'avancer. Et ce, malgré leur coupure de lien.


Il y a un an et demi, lors d'un stage sur l'aile de mère-enfant-nouveau-né, j'ai dû affronter une grosse épreuve intérieure. Heureusement, grâce à mes nombreuses années de thérapie, j'ai bien vu que j'avais été capable de faire mon «stop», mon temps d'arrêt et de prendre du recul. J'ai pu nommer sainement à ma professeure ce que ça me faisait vivre et par chance, elle a compris. J'ai donc entamé à nouveaux des démarches, voyant que je restais accrochée à mon passé, transposant mon vécu sur le présent de l'autre.


Un an et demi plus tard, me voilà en train d'espacer les suivis, parce que je vais mieux. Et je suis vraiment fière de ça. Je pourrais l'arrêter, mais je ne veux pas. Je sens que j'ai encore quelques coins à arrondir. Ce petit bout qui me reste à travailler, c'est tout ce qui concerne mes enfants.


Ils sont, et resteront toujours, ma raison d'avancer.



Mélanie

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